L’an dernier, la Noël ne s’est pas passée pour nous aussi tranquillement que cette année. Ce camp n’existait point. Les hommes logeaient dans l’espace compris entre la vieille Sauna et le camp actuellement réservé aux femmes. Il y avait là une Kiesgrube (« mine de gravier ») assez profonde.… Lire la suite.....
Auteur/autrice : Didier Durmarque
la Shoah et l’indicible
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
Simone Veil, présentation de la Collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.… Lire la suite.....
Sans oublier les enfants! (II)
Deux mille petits enfants juifs des deux zones, âgés de 2 à 12 ans, arrachés à leur parents, viennent d’être envoyés vers l’Est, pour une « destination inconnue ». Des trains interminables de wagons plombés les menaient à la torture, à la mort.… Lire la suite.....
Sans oublier les enfants!
Hormis une centaine d’entre eux, comme Annette et Léa Krajcer, Annette et Michel Muller ou Raymonde Mann, libérés de Drancy pour raisons diverses, environ 3500 des enfants de la rafle du Vel’ d’hiv’ ont fait partie des convois pour Auschwitz, la majorité sans leurs parents.
… Lire la suite.....Tout doit disparaître!
Au cours des départs du 3, 5 et 7 août 1942 dans les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande, les déportés ont tous dû subir une fouille méthodique. Tout leur était pris: papiers, livret de famille, rouge à lèvres, etc. Sachant qu’on les dépouillerait de toute valeur et du moindre bijou qu’ils avaient sur eux, ils les cachaient à la hâte ou les jetaient dans les latrines.… Lire la suite.....
Humanisme contre humanité ou des illusions de la culture
Les humanistes, ça ferme toujours les yeux au bon moment, quand elle (l’humanité) se montre sous son vrai jour. Après ils disent: c’est pas elle, c’est les nazis! C’est pas elle, c’est Staline! C’est jamais elle, elle n’est jamais dans le coup pour eux.
… Lire la suite.....la Shoah comme essence de la modernité
La culture, c’est lorsque les mères qui tiennent leurs enfants dans leur bras sont dispensées de creuser leurs tombes avant d’être fusillées (…) La différence entre les Allemands héritiers d’une immense culture et les Simbas incultes, c’est que les Simbas mangeaient leurs victimes, tandis que les Allemands les transformaient en savon.
… Lire la suite.....Quand l’homme se donne à voir
Jamais les gens normaux ne pourraient comprendre. Ils vivent en surface. Pas seulement de conventions sociales. Mais d’autres bien plus profondes. Insoupçonnées. Les conventions où la vie la plus intime se tolère. Leur dire: la vérité, c’est que la victime comme le bourreau étaient ignobles; que la leçon des camps, c’est la fraternité de l’abjection; que si toi tu ne t’es pas conduit avec le même degré d’ignominie, c’est que seulement le temps a manqué et que les conditions n’ont pas été tout à fait au point; qu’il n’existe qu’une différence de rythme dans la décomposition des êtres: que la lenteur du rythme est l’apanage des grands caractères, mais que le terreau, ce qu’il y dessous et qui monte, monte, monte, c’est absolument, affreusement, la même chose.… Lire la suite.....
l’Infini
Pendant plus de trente ans j’ai admis l’idée que la vie humaine n’a de signification qu’aussi longtemps et dans la mesure où elle est au service de quelque chose d’infini. Pour nous, l’humanité est cet infini.
Lettre de Adolf Joffé à Léon Trotsky, 15 novembre 1927.… Lire la suite.....
Le chemin de la réalité
Quand j’étais là-bas, je rêvais que j’étais à la maison et,
depuis que je suis rentrée, je rêve que je suis là-bas(…)
Et si on passait du rêve à la réalité? La réalité, où est-ce?
Charlotte Delbo, Mesure de nos jours, Editions de Minuit 1971, p.199.… Lire la suite.....