« Cyclon, insecticide. Attention, poison! Ne peut être ouvert que par un personnel instruit »
Auschwitz vu par les SS: Journal de Perry Broad, p.129.… Lire la suite.....
Auteur/autrice : Didier Durmarque
Didier Durmarque est professeur de philosophie en Normandie. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont la plupart sont des approches de la question de la Shoah.
Moins que rien (2006), La Liseuse (2012) étaient des approches littéraires et romanesques de la question du néant, de l’identité et de la culture à partir de la Shoah.
Philosophie de la Shoah (2014) Enseigner la Shoah: ce que la Shoah enseigne (2016) et Phénoménologie de la chambre à gaz (2018) constituent une tentative de faire de la Shoah un principe de la philosophie.
La Shoah comme application de la société industrielle
« Chicago nous a montré la voie; c’est dans les abattoirs de Chicago que les nazis ont appris comment gérer les corps. »
J.M Coetzee: Elizabeth Costello, Le Seuil, 2006, p.50.… Lire la suite.....
La Shoah comme fondement et castration
« On peut dire que l’holocauste est une réédition de la Chute. »
Georges Steiner: Dans le château de Barbe-Bleue, Seuil, 1973, p.57.… Lire la suite.....
Le nazisme est-il un humanisme?
La référence à l’idée d’une essence de l’humanité exposerait le programme des droits de l’homme (par conséquent aussi la perspective d’un droit humanitaire) aux plus terribles « contaminations » et « complicités ».
C’est dans le même esprit que Ph. Lacoue-Labarthe défend la perspective selon laquelle le nazisme est un humanisme.… Lire la suite.....
Bureaucratie et dématérialisation de la responsabilité
Une bureaucratie se distingue par son caractère fonctionnel et par son professionnalisme, son attitude caractéristique est l’indifférence, et son style de langage, renforcé par des mots spéciaux et spécialisés, permet d’abord toutes sortes de sujets avec la même insensibilité.
Raoul Hilberg: Holocauste, Les sources de l’histoire, p.113.… Lire la suite.....
Le four et les pauvres
Je suis à l’air libre. Et j’avoue que je préfère m’arrêter à nouveau devant le four plutôt que devant la table aux carreaux jaunis sur laquelle je crois voir des gants de caoutchouc qu’une main soignée va encore une fois enfiler.… Lire la suite.....
Faites en sorte de ne pas subir dans vos maisons ce qui nous est infligé ici.
C’est dans cette baraque du K.B. (infirmerie) au cours de cette parenthèse de paix relative, que vous avons appris combien notre personnalité est fragile, combien, beaucoup plus que notre vie, elle est menacée; combien, au lieu de nous dire: « Rappelle-toi que tu dois mourir », les sages de l’Antiquité auraient mieux fait de nous mettre en garde contre cet autre danger, autrement redoutable.… Lire la suite.....
Hier ist kein warum: ici, il n’y a pas de pourquoi
Et justement, poussé par la soif, j’avise un beau glaçon sur l’appui extérieur d’une fenêtre. J’ouvre, et je n’ai pas plus tôt détaché le glaçon, qu’un grand et gros gaillard qui faisait les cent pas dehors vient à moi et me l’arrache brutalement.… Lire la suite.....
L’expérience de sa propre mort
La mort n’est pas un événement de la vie. La mort ne peut pas être vécue, avait écrit ce con de Wittgenstein.
J.Semprun: L’écriture ou la vie, p.252.… Lire la suite.....
Mourir de la mort des autres
Nous étions rassemblés, trente mille hommes immobiles, sur la grande place d’appel, et les S.S. avaient dressé au milieu l’échafaudage des pendaisons. Il était interdit de bouger la tête, il était interdit de baisser les yeux. Il fallait que nous voyions ce camarade mourir.… Lire la suite.....