La question de Jean-Claude Milner à propos de « Philosophie de la Shoah »

Cher Monsieur,
Votre livre est riche de savoir et de réflexion. Mais il me laisse sur ma faim quant à une question : est-ce que la Shoah est pour la philosophie un objet qui l’oblige certes à puiser dans ses ressources les plus profondes pour qu’elle puisse le penser, mais ne l’oblige pas à changer de nature, ou est-ce que la Shoah est impossible à saisir par la philosophie, si on entend par philosophie ce fil ininterrompu qui court de Platon à Heidegger ou Agamben ?… Lire la suite.....

Nous vivons tous à l’époque d’Auschwitz!

L’adaptation théâtrale de « Philosophie de la Shoah » s’intitule « Nous vivons tous à l’époque d’Auschwitz! ».

 

Elle traverse, avec exigence et clarté, tous les grands textes autour de la Shoah, avec un souci didactique.

Acte I ce que la Shoah donne à voir de l’homme

Acte II ce que la Shoah donne à voir de la société

Acte III ce que la Shoah donne à voir de Dieu.… Lire la suite.....

L’expérience de Milgram: le monde moderne et la possibilité matérielle de la Shoah

Dans la relation d’obéissance, les individualités singulières qui acceptent les « règles du jeu », c’est-à-dire celles qui se placent dans ce que Milgram appelle « l’état agentique », sont comme dissoutes au profit de l’exigence abstraite que formule une instance plus haute, qui transcende les sujets eux-mêmes, qu’il s’agisse du bon déroulement d’une expérience scientifique, du bien de l’Etat, ou encore, dans le monde économique, de la productivité d’une entreprise en situation de concurrence mondialisée.… Lire la suite.....

Au miroir de la Shoah

Les différents facteurs qui ont produit la Shoah sont ceux qui produisent et qui caractérisent le monde moderne dans sa quête d’uniformité et son oubli de l’individu. Ne sommes-nous pas, quelque part dans nos vies, devenus des cadavres obéissants, expression employée par Adolf Eichmann?… Lire la suite.....

Inauguration de l’inaugural

« Je ne pensais jamais pouvoir, ni devoir écrire un essai philosophique à partir de la Shoah. Désignée comme un impensable, comme un irreprésentable par les historiens, il semble incongru de solliciter le concept pour penser l’impensable génocide.

Pourtant, si l’on pense la Shoah comme problème, et non plus comme événement, le problème ne devient plus une impasse mais le fondement à partir duquel la pensée philosophique se fait jour et s’exige comme une clairière qui n’enlève rien à l’obscurité du bois.… Lire la suite.....

Le nazisme est-il un humanisme?

La référence à l’idée d’une essence de l’humanité exposerait le programme des droits de l’homme (par conséquent aussi la perspective d’un droit humanitaire) aux plus terribles « contaminations » et « complicités ».

C’est dans le même esprit que Ph. Lacoue-Labarthe défend la perspective selon laquelle le nazisme est un humanisme.… Lire la suite.....

la Shoah comme essence de la modernité

La culture, c’est lorsque les mères qui tiennent leurs enfants dans leur bras sont dispensées de creuser leurs tombes avant d’être fusillées (…) La différence entre les Allemands héritiers d’une immense culture et les Simbas incultes, c’est que les Simbas mangeaient leurs victimes, tandis que les Allemands les transformaient en savon.

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