Mort sans cadavre: la Shoah comme acmé de la modernité

« Je suis convaincu de vous avez fait de votre mieux, mais cela n’a servi à rien (…) Vous ne pouvez et vous ne pourrez jamais réussir. Aucun Homme ne pourra dorénavant réussir à en libérer un autre, ou à se libérer lui-même. L’Homme est désormais en minorité et il a les poings liés. Il ne peut plus rien faire pour lui-même ou pour ses semblables. L’Homme a des chaînes mécaniques. Vous les avez aussi. Les chaînes de la bureaucratie technique vous pendent aux mains et aux jambes. C’est tout ce que la civilisation occidentale contemporaine puisse encore nous offrir à nous, les hommes : les menottes ! (…) Il y a certaines morts qui ne laissent pas de cadavres. Les Religions non plus ni les Patries. Les hommes aussi, meurent parfois avant d’avoir pu prouver leur mort par leur cadavre. »

25èmeheure

Publié par

Didier Durmarque

Didier Durmarque est professeur de philosophie en Normandie. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont la plupart sont des approches de la question de la Shoah. Moins que rien (2006), La Liseuse (2012) étaient des approches littéraires et romanesques de la question du néant, de l’identité et de la culture à partir de la Shoah. Philosophie de la Shoah (2014) Enseigner la Shoah: ce que la Shoah enseigne (2016) et Phénoménologie de la chambre à gaz (2018) constituent une tentative de faire de la Shoah un principe de la philosophie.

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