Inauguration de l’inaugural

« Je ne pensais jamais pouvoir, ni devoir écrire un essai philosophique à partir de la Shoah. Désignée comme un impensable, comme un irreprésentable par les historiens, il semble incongru de solliciter le concept pour penser l’impensable génocide.

Pourtant, si l’on pense la Shoah comme problème, et non plus comme événement, le problème ne devient plus une impasse mais le fondement à partir duquel la pensée philosophique se fait jour et s’exige comme une clairière qui n’enlève rien à l’obscurité du bois.… Lire la suite.....

Le rire comme structure de l’être chez Gary

L’humour comme structure de l’univers?

« Un jour à Auschwitz, j’ai raconté une histoire tellement drôle à un autre détenu qu’il est mort de rire. C’était sans doute le seul Juif mort de rire à Auschwitz'(…)

A propos, saviez-vous que jusqu’au dernier moment il y en avait parmi nous qui ne croyaient pas que les Allemands feraient vraiment ça?… Lire la suite.....

Quand Soral et Dieudonné prennent leur source discursive chez Adolf Hitler

 

« Si la finance juive internationale d’Europe et hors d’Europe devait parvenir encore une fois à précipiter les peuples dans une guerre mondiale, alors le résultat ne serait pas la bolchévisation du monde, donc la victoire du judaïsme, au contraire, ce serait l’anéantissement de la race juive en Europe. … Lire la suite.....

Forclusion française…

« Plus de 200 camps de concentration, d’internement et de transit ont été ouverts sur le territoire française, pour certains très meurtriers, celui de Gurs par exemple. Une exposition itinérante à travers le pays montrant à quoi ressemblait la réalité concentrationnaire française est encore inconcevable. … Lire la suite.....

L’épouvante où l’équilibre est stratagème

Aragon

 

 

Ton corps n’est plus le chien qui rôde et qui ramasse

Dans l’ordure ce qui peut lui faire un repas

Ton corps n’est plus le chien qui saute sous le fouet

Ton corps n’est plus cette dérive aux eaux d’Europe

Ton corps n’est plus cette stagnation cette rancœur

Ton corps n’est plus la promiscuité des autres

N’est plus sa propre puanteur

Homme ou femme tu dors dans des linges lavés

 

Ton corps

 

Quand les yeux sont fermés quelles sont les images

Qui repassent au fond de leur obscur écrin

Quelle chasse est ouverte et quelle monstre marin

Fuit devant les harpons d’un souvenir sauvage

Quand tes yeux sont fermés revois-tu revoit-on

Mourir aurait été si doux à l’instant même

Dans l’épouvante où l’équilibre est stratagème

Le cadavre debout dans l’ombre du wagon

Quand tes yeux sont fermés quelle charançon les ronge

Quand tes yeux sont fermés les loups font-ils le beau

Quand tes yeux sont fermés ainsi que des tombeaux

Sur des morts sans suaire en l’absence des songes

 

Aragon: Le Nouveau Crève-coeur, Chanson pour oublier Dachau (extrait)

 

 

 

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La Shoah comme optique de la modernité

‘En fonctionnarisant l’assassinat, et en le distanciant, notre modernité abolit la responsabilité directe (…) L’assassinat comme processus de production, l’atomisation des victimes, la sérialisation propre à la société de masse, la déresponsabilisation d’un bureaucrate ne nous parlent pas d’un passé révolu. … Lire la suite.....