Prenons l’image des escaliers dans la carrière de Mauthausen. Cent quatre-vingt-six marches. Neuf étages. Les corps en zébré devaient se hisser au sommet des escaliers six fois par jour. Avec de lourdes pierres sur les épaules. Et il fallait qu’elles soient lourdes, car, en haut, un étroit sentier longeait le précipice et il y avait là un Kapo qui y poussait quiconque portait une petite pierre sur les épaules. On appelait la corniche « Le mur des parachutistes ».
Boris Pahor, Pélerin parmi les ombres (Nekropola), Editions de la table ronde, 1990, p.182.