Le mur des parachutistes

Prenons l’image des escaliers dans la carrière de Mauthausen. Cent quatre-vingt-six marches. Neuf étages. Les corps en zébré devaient se hisser au sommet des escaliers six fois par jour. Avec de lourdes pierres sur les épaules. Et il fallait qu’elles soient lourdes, car, en haut, un étroit sentier longeait le précipice et il y avait là un Kapo qui y poussait quiconque portait une petite pierre sur les épaules. On appelait la corniche « Le mur des parachutistes ».

Boris Pahor, Pélerin parmi les ombres (Nekropola), Editions de la table ronde, 1990, p.182.

Publié par

Didier Durmarque

Didier Durmarque est professeur de philosophie en Normandie. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont la plupart sont des approches de la question de la Shoah. Moins que rien (2006), La Liseuse (2012) étaient des approches littéraires et romanesques de la question du néant, de l’identité et de la culture à partir de la Shoah. Philosophie de la Shoah (2014) Enseigner la Shoah: ce que la Shoah enseigne (2016) et Phénoménologie de la chambre à gaz (2018) constituent une tentative de faire de la Shoah un principe de la philosophie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.