La question de Jean-Claude Milner à propos de « Philosophie de la Shoah »

Cher Monsieur,
Votre livre est riche de savoir et de réflexion. Mais il me laisse sur ma faim quant à une question : est-ce que la Shoah est pour la philosophie un objet qui l’oblige certes à puiser dans ses ressources les plus profondes pour qu’elle puisse le penser, mais ne l’oblige pas à changer de nature, ou est-ce que la Shoah est impossible à saisir par la philosophie, si on entend par philosophie ce fil ininterrompu qui court de Platon à Heidegger ou Agamben ? Aucune des deux hypothèses ne va de soi.  Il me semble que vous penchez pour la première, mais sans véritablement l’argumenter. L’opposition finale entre contradiction et pléonasme me paraît masquer la difficulté.
Bien à vous.

 

Publié par

Didier Durmarque

Didier Durmarque est professeur de philosophie en Normandie. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont la plupart sont des approches de la question de la Shoah. Moins que rien (2006), La Liseuse (2012) étaient des approches littéraires et romanesques de la question du néant, de l’identité et de la culture à partir de la Shoah. Philosophie de la Shoah (2014) Enseigner la Shoah: ce que la Shoah enseigne (2016) et Phénoménologie de la chambre à gaz (2018) constituent une tentative de faire de la Shoah un principe de la philosophie.

Une réflexion sur « La question de Jean-Claude Milner à propos de « Philosophie de la Shoah » »

  1. La question de Jean-Claude Milner est fondamentale et déterminante, raison pour laquelle je l’ai rendue publique, avec son accord.

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