Struthof: Une chambre à gaz en France

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Victor Siminski: Dans la chambre à gaz, 1944, 35,5 cm x 61cm.

 

« Gazés au Struthof (Alsace) dans une chambre à gaz de fortune, trente femmes, puis cinquante-sept hommes, en août 1943. Les corps furent transportés à l’Institut d’anatomie de Strasbourg et placés dans des cuves de conservation afin de servir à constituer la collection de squelettes du professeur SS Hirt. Quelques-uns de ces corps étaient encore dans leurs cuves lors de la libération de l’Alsace en novembre 1944 ».

Dr Alelaïde Hauval: Médecine et crimes contre l’humanité, Actes Sud, 1991, p.84.

 

Le bonheur d’être un homme:

Kramer, commandant du camp du Struthof, raconta, qu’au moment du gazage des femmes, entendant leurs cris et regardant à l’intérieur de la chambre à gaz les corps morts recouverts par leurs excréments, « il ne ressentit aucune émotion pendant le déroulement de la scène parce qu’il était façonné comme ça », comme un homme, un vrai, pour ne rien ressentir…

C’est bon d’être un homme.

Publié par

Didier Durmarque

Didier Durmarque est professeur de philosophie en Normandie. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont la plupart sont des approches de la question de la Shoah. Moins que rien (2006), La Liseuse (2012) étaient des approches littéraires et romanesques de la question du néant, de l’identité et de la culture à partir de la Shoah. Philosophie de la Shoah (2014) Enseigner la Shoah: ce que la Shoah enseigne (2016) et Phénoménologie de la chambre à gaz (2018) constituent une tentative de faire de la Shoah un principe de la philosophie.

Une réflexion sur « Struthof: Une chambre à gaz en France »

  1. Bonjour,
    Christophe Cognet dans son livre Éclats. Prises de vues clandestines des camps nazis, indique que le dessin de Viktor Siminski à été réalisé à Sachsenhausen et non pas au Struthof

    Bonne journée

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