Révolte métaphysique contre la mort

Car celui qui cherche à rassembler les matériaux du souvenir se met au service des morts, en non l’inverse. Il sait qu’ils n’ont que lui au monde, et que s’il se détourne d’eux, de la manière dont ils ont vécu et de celle dont ils ont péri, alors ces morts juifs qui étaient à sa merci mourront tout à fait, et la modernité, amoureuse d’elle-même, accaparée par les intrigues qui la traversent tous les jours, ne s’apercevra même pas de cette disparition.

A. Finkielkraut, Le Juif imaginaire, Seuil, 1980, p.70.

 

Publié par

Didier Durmarque

Didier Durmarque est professeur de philosophie en Normandie. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont la plupart sont des approches de la question de la Shoah. Moins que rien (2006), La Liseuse (2012) étaient des approches littéraires et romanesques de la question du néant, de l’identité et de la culture à partir de la Shoah. Philosophie de la Shoah (2014) Enseigner la Shoah: ce que la Shoah enseigne (2016) et Phénoménologie de la chambre à gaz (2018) constituent une tentative de faire de la Shoah un principe de la philosophie.

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