Après Auschwitz, Kertész revendique l’absence de « poèsis » au sens platonicien, fin de la création…Radicalisant la proposition d’Adorno « Après Auschwitz plus de poésie », à prendre ni au pied, ni à la lettre, mais au pied de l’être, c’est-à-dire comme fondement.
Le grand renversement de Kertész ou la Shoah comme fondement.
« D’abord tu es resté silencieux, puis tu m’as demandé pourquoi il punissait sa femme pour la simple raison qu’elle désirait avoir un enfant.
– Parce qu’elle n’avait pas le droit d’en vouloir.
– Pourquoi?
– A cause d’Auschwitz. »
Imre Kertész, Liquidation, Acte Sud, 2005, p.105.