Nouvelle et belle interaction entre l’absence et la présence, entre un texte et sa représentation.
L’enfance de quelque chose d’inauguré.
L’ouverture d’un problème dont on n’a pas pris la mesure.
PHILOSOPHIE DE LA SHOAH
Nouvelle et belle interaction entre l’absence et la présence, entre un texte et sa représentation.
L’enfance de quelque chose d’inauguré.
L’ouverture d’un problème dont on n’a pas pris la mesure.
PHILOSOPHIE DE LA SHOAH
Je le répète: le monde acquiesçait au rang que les Allemands nous avaient assigné, le petit monde du camp et le grand monde du dehors qui n’élevait ses protestations héroïques que dans des cas exceptionnellement rares quand on venait nous sortir de nos demeures en pleine nuit à Vienne ou à Berlin, à Paris ou à Bruxelles.… Lire la suite.....
Ce qui est populaire, c’est le concret; plus un discours s’adresse aux sens, moins il s’adresse à l’intellect, plus il est populaire. Il franchit la frontière qui sépare la popularité de la démagogie ou de la séduction d’un peuple dès lors qu’il passe délibérément du soulagement de l’intellect à sa mise hors-circuit et à son engourdissement.… Lire la suite.....
Dans un pareil monde, je le crains, les gouvernements modernes qui souhaitent commettre un meurtre collectif échoueront rarement dans leurs efforts par incapacité à amener des « hommes ordinaires » à devenir leurs « bourreaux volontaires. »
Christopher R. Browning: Des hommes ordinaires, le 101ème bataillon de la police allemande et la Solution finale en Pologne.… Lire la suite.....
La logique grégaire à tué la conscience. Le souci de conformité a tué tout autant que la soumission aveugle à la loi.
Georges Bensoussan: Auschwitz en héritage? p.68-69.… Lire la suite.....
Celui qui hait un groupe humain entier croit en réalité qu’il le fait par amour – amour de la société plus large qui doit être protégée, ou par amour pour les individus de ce groupe haï, considérés comme dévoyés par le groupe lui-même.… Lire la suite.....
Si c’est un homme
Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c’est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connaît pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui ou pour un non.… Lire la suite.....
Les Sonderkommandos avaient un kapo juif, ou peut-être pas un kapo, mais un grand bonhomme jouissant de l’autorité d’un homme instruit dans la Torah, que tout le monde tenait pour un maître, un chef, solide comme un roc.
(J’imaginai un homme sombre, baraqué, un « roc de sécurité », le plus souvent silencieux et taciturne, mais répondant aux questions de ceux qui le vénéraient et séjournaient avec lui dans la ténèbre et le la lueur du feu des crématoires.)
Ils lui posèrent ces questions, aussi, et cette question-là, alors, à l’époque même de la Métropole de la Mort dans sa « gloire » – « Où est Dieu? … Lire la suite.....
Lorsque le commandant du camp ou d’autres responsables SS se montraient dans le secteur du crématoire, Moll savait réprimer ses monstrueux instincts. La machinerie de la mort fonctionnait alors sous son régime industriel habituel d’exploitation, sans excès aberrants.
Filip Müller: Trois ans dans une chambre à gaz d’Auschwitz, Pygmalion, 2008, p.… Lire la suite.....
– Sale Youpin, dit-il. Tu as dévalisé le monde et maintenant te voilà à Birkenau.
Stern avait peur. Il se tenait debout complètement nu au centre de la pièce. Il attendait. Il lui fallait faire un grand effort pour ne pas trembler.… Lire la suite.....