Je viens d’envoyer mon père au crématoire!
– Ce n’est pas vrai.
– Si, puisque je viens de le faire. Il est arrivé avec un convoi, il m’a vu devant la chambre à gaz, je faisais presser les gens. Le voilà qui se jette à mon cou et qui commence à m’embrasser, à me demander ce qui va se passer. Il me dit qu’il a faim parce que ça fait deux jours qu’ils voyagent sans manger. Soudain le Kommandoführer crie qu’il ne faut pas rester planté, qu’il faut travailler! Qu’est-ce que je pouvais faire? « Va, père! je lui dis. Va aux douches on causera plus tard. »
Borowski, Le monde de pierre, p.198.
Quelle horreur! !!