« Qu’on ne s’y trompe pas: Rudolf Lang n’était pas un sadique. Le sadisme a fleuri dans les camps de la mort, mais à l’échelon subalterne. Plus haut, il fallait un équipement psychique très différent.
Il y a eu sous le Nazisme des centaines, des milliers, de Rudolf Lang, moraux à l’intérieur de l’immoralité, consciencieux sans conscience, petits cadres que leur sérieux et leurs « mérites » portaient aux plus hauts emplois. Tout ce que Rudolf fit, il le fit non par méchanceté, mais au nom de l’impératif catégorique, par fidélité au chef, par soumission à l’ordre, par respect pour l’Etat. Bref, en homme de devoir: et c’est en cela justement qu’il est monstrueux. »
Robert Merle. La mort est mon métier, Gallimard 1952 et 1972, Préface.
Ce roman est basé sur l’autobiographie de Rudolf Höss, appelé Rudolf Lang, dans le roman, commandant du camp d’Auschwitz-Birkenau de mai 1940 à septembre 1943, puis de mai à septembre 1944.