La Shoah et la médecine comme idéologie

Quand le Dr Hautval a été transférée au camp de Ravensbrück en août 1944 avec les cinquante-deux survivantes des deux cent trente Françaises arrivées à Auschwitz le 27 janvier 1943, elle apprit qu’aussi à Ravensbrück, d’affreuses expériences avait été faites sur les jambes d’environ soixante-quinze jeunes femmes, étudiantes polonaises pour la plupart: fractures et prélèvements d’os, prélèvements de muscles, ensemencement des plaies avec du staphylocoque, des cultures de gangrène et de tétanos fournies par l’Institut d’hygiène SS de Berlin, vagues soins postopératoires ou pas de soins du tout.… Lire la suite.....

La plus grande sollicitude

Beaune la Rolande.

Le plus terrible des départs est celui du 2 août 1942: on sépare les parents des enfants (…)

J’ai vu ce jour-là pleurer plus d’un gendarme (…)

Le commandant du camp (…) me montre une lettre de la préfecture d’Orléans qui contient textuellement ceci: « Les parents sont envoyés à l’avance pour préparer le camp. Lire la suite.....

Où est passé le génocide Tzigane?

Les historiens estiment que 500 000 Tziganes ont péri dans les cinq camps d’extermination et dans les camps de concentration.

Le Porrajmos tzigane est moins systématique que le génocide juif, puisqu’il concerne essentiellement les Tziganes de la Grande Allemagne de 1940, Autriche et Bohème-Moravie intégrées au grand Reich.… Lire la suite.....

L’impossibilité d’exister: la Shoah et la nature de l’existence

Autant la connaissance de la Shoah, si celle-ci devient un problème, et non plus seulement un événement, est possible à partir de la connaissance de ses structures (Philosophie de la Shoah le montrera), autant l’impossibilité d’exister avec et après la Shoah relève d’un horizon indépassable, tel un passé qui ne passe pas…

« Je vis sans vivre.… Lire la suite.....

Partout où l’humanité se trouve se trouve Auschwitz

Après Auschwitz, Yehiel Di-Nur fit tout ce qu’il put pour ensevelir dans l’oubli ses premiers travaux, allant jusqu’à les retirer des bibliothèques. Il abandonna aussi son non naissance.

Auschwitz, qui lui avait ravi sa famille, lui avait également pris son identité, le lui laissant que celle de prisonnier.… Lire la suite.....

Le mur des parachutistes

Prenons l’image des escaliers dans la carrière de Mauthausen. Cent quatre-vingt-six marches. Neuf étages. Les corps en zébré devaient se hisser au sommet des escaliers six fois par jour. Avec de lourdes pierres sur les épaules. Et il fallait qu’elles soient lourdes, car, en haut, un étroit sentier longeait le précipice et il y avait là un Kapo qui y poussait quiconque portait une petite pierre sur les épaules.… Lire la suite.....